actions à lire / continuez à me les envoyer...merci :

Texte bien intéressant, ma foi. N'étant qu'indirectement dans le milieu de l'art contemporain, je ne percevais pas forcément tous les enjeux de Borderline pour l'asso, et y voyais tout de même surtout un clandé (je continue à penser que les espaces dédiés aux artistes sont un peu maigres, et que le lieu aurait pu être organisé autrement). La démarche apparaît ici plus clairement. Et elle est assez respectable !

P. Gabor

Quelle lecture au petit dèj., j'en ai des frissons partout... la prochaine fois que je te vois, je te demande ce qu'était le projet love... Bisousss

c.

Salut Damien, Tres interessant ton pladoyer pour les droits a la creation. J ai bien evidement acquiesse sur bien des points, mais je regrette que de nos jours, encore, on en soit a devoir s expliquer sur l ego. Freud, Lacan et les autres sont morts depuis longtemps, on a depuis appris a lire leurs grosses ficelles. L ego n est rien, pas plus que l individu, pourquoi blamer l un alors qu on cherche sans cesse a elever l autre. L ego n est rien qu un concept, qui va disparaitre comme ont disparu les distinctions absurdes qui existaient entre corps et ame ( et un grand merci au passage a William Blake! ). Bref, on tombe encore trop dans ce panneau de bigot qui consiste a identifier l ego comme le gros vilain diable qui se cache dans notre coeur et qui se bat sans cesse contre l honnette faux-cul de petit ange blanc. On a donc encore tellement peur de nous-memes? J apprecie au plus haut point ton action car elle consiste a accepter ce et ceux qui viennent avec ce qu ils ont et sans juger ce qu ils n ont pas. Que l etre humain soit malhonnette ne doit en aucun cas l empecher de creer, de franchir le pas s il en a le desir. Il n y a pas de desir sale, pas de desir qu il faille cacher. vouloir foutre la poussiere sous les tapis est le premier pas qui cree des gens malades et malheureux. Si on refuse son ego, c est parcequ on est encore tellement malhonnette qu on veut se faire passer aux yeux des autres pour ce qu on n est pas. Il est plus que temps, maintenant que tant et tants de livres nous l enseignent, de commencer a demeller tous ces noeuds et a enfin tacher d entretenir une relation saine et simple avec ce que nous sommes, sans mentir. Dans ce sens, creer me semble un outil incomparrable sur cette voie. Creer n est pas ajouter au monde, c est au contraire se debarrasser du superflu qui nous trompe. Et on ne sera jamais trop nombreux pour ce travail! Paix et prosperite au dela de la neuviemme generation.

Alan

Damien, C¹est quoi le projet love ?

Marta >

salut Damien, > juste un petit coucou pour te dire que ça fait plaisir de voir et lire des > artistes qui se cassent un peu le bonnet pour réfléchir au delà de leur > nombrilitude. bon courage et bonne suite ! > bisouxxx >PS : FLAG > ci-dessous la photo du petit terroriste qui sommeille en chacun de nous ...

k louineau >

 

mmm... voilà voilà. ce serait plus simple en direct, parce que ton* texte donne envie de discuter en vrai plutôt que de s'écrire, mais voilà, je ne suis pas souvent à nantes. résumons tout ça par des encouragements, d'autant plus que je suis attiré par la question de toucher un public "qui se croit" ou "qu'on décide" non attiré par l'art contemporain, et que dans ce cadre toutes les initiatives sont intéressantes. je suis plus dubitatif quand à la liberté totale, et à l'idée de laisser un espace au premier clampin venu, sous prétexte que nous sommes tous des artistes en devenir (c'est peut-être vrai, mais en général, ça ne se fait pas en un jour, et le temps, la pratique et la réflexion aident souvent à la qualité en permettant de bonifier les travaux, et pourrir ceux qui le méritent). bon courage, vraiment sincèrement, et au plaisir de se croiser au cours d'une action artistique (je suis moi-même en train de chercher un local pérenne à paris RP d'où continuer à organiser des évènements de façon "indépendante économique et politique", comme depuis 4 ans) à bientôt, damien ::::: www.matars.com ::::: www.distilled-art.com

plaidoyer pour la liberté de création, l’accès à la culture et le droit de devenir artiste.

Il concerne tous les professionnels de l’art contemporain et de la culture. J’attends votre opinion et réactions à vous tous que je mettrais en ligne si vous le désirez.

 

 Si vous diffusez le texte ci-dessous, merci d’en respecter l’intégralité :

Nous ouvrons ce nouvel espace pour plusieurs raisons :

 

De plus en plus d’étudiants viennent nous voir attristés car leur nouveau directeur ne veut pas soutenir leur soirées ou expos, ou les interdit, du coup nous avons eu deux concert spontanés en deux semaines.

 

Nous ne pouvons pas répondre aux sollicitations, de plus en plus nombreuses, à exposer.

 

La salle collective d’accrochage libre d’art et wc est saturée.

 

BATOURade et PICHerie, sans interruption depuis plus de deux ans, envahissent notre beau bar rouge.

 

Mais la principale raison est celle ci :

 

Borderline, indépendant économiquement et politiquement,

est un espace de création, d'interventions et de rencontres sans catégorisation ou discrimination par le milieu économique ou social, par l'âge, le médium, la discipline, la notoriété, le style, l'opinion ou la sexualité des intervenants et du public.

 

Depuis Show-bedroom, des personnes qui venaient essentiellement pour le bar et qui ne connaissaient rien de rien à l’art contemporain, ont commencé à s’intéresser aux expositions à force d’un patient côtoiement ( et d’après certains, de mon obstination à les intéresser à l’expo. Du type : " alors qu’est ce que tu pense de l’expo ? " alors que le gars n’ avait pas lâché le comptoir de la soirée ),

 

Mais je ne m’impatientai pas car le bar, en dehors de son potentiel matriciel, de son aspect social et de la réalisation d'un espace de liberté totale, est une porte arrière discrètement ouverte vers le partage de la culture.

 

Aujourd’hui alors de nombreux artistes ou étudiants croient saisir toutes les dimensions d’une expo en y accordant une minute maxi d’attention.

Les anciens " profanes " eux, sont passionnés et ne lâchent pas l’artiste ( qui malheureusement parfois ne saisit pas la chance d’une critique neuve en dehors de l’académisme contemporain* avant d’avoir tout assemblé…)

 

De plus certains deviennent initiateurs à leur tour, car ils connaissent dorénavant un chemin personnel pour arriver à la compréhension.

 

De tous les objectifs que je m’étais intimement fixés, c’est celui qui me remplit le plus de joie.

 

Mais un nouvel aspect est apparu que je n’avais pas anticipé :

 

Les profanes comprennent au bout d’un temps, quelle liberté représente la création, que tout un chacun peut décider de devenir artiste, et sauter le pas. L’un d’eux, Miguel, m’a offert un tableau pour mes trente ans, et je ne cache pas à quel point ce présent m’a touché. (Tous mes autres cadeaux m’ont touché : cher(e)s ami/es, et vous en aurez la preuve très prochainement dans un nouveau projet nommé " 30 ans ", je sais, je suis un hyperactif.)

 

Ce qui me ramène deux ans en arrière, pour une petite anecdote :

 

Pour la première de Showbedroom, j’ai voulu symboliquement exposer un artiste qui avait décroché : Richard Van Loot. J’étais fan de son travail et quand on avait quitté l’école, il semblait parti sur une voie pavée d’or. Puis, je l’ai recroisé métamorphosé, à la fin de ses études, lors de l’évacuation administrative de fin d’année des ateliers, TOUT son travail avait été détruit ; ne pouvant honorer les expositions prévues à temps, il avait cédé au désespoir et abandonné son œuvre… Je l’ai tanné des jours durant pour qu’il remonte en selle pour un nouveau tour de piste. Depuis il a de nouveau disparu ; si vous avez son contact, merci de m’aider à le retanner.

 

Un artiste nantais me l’a reproché, en me disant (je cite) : " Attends, Damien, on est déjà assez nombreux comme ça, si en plus tu vas repêcher les noyés ! " Je crois que ce qui m’a le plus choqué, c’est de réaliser que de nombreux artistes devaient penser comme lui.

 

Plus tard, on me fit la même remarque concernant Cécile Demarest, responsable de l’ancienne galerie Argraphie, que j’ai programmée en première dans les invitations de curateur pour les même raisons symboliques.

 

Courant 2001, plusieurs associations nantaises et individus ont décidé, en réaction au déséquilibre de subvention municipale entre eux et le " Lieu Unique ", de collaborer pour créer un lieu commun sur le modèle des " friches ".

Cette énergie n'a malheureusement pas abouti sur du concret, et c'est de cette frustration que sont nés les projets Show-bedroom.

(Pour ceux qui n’auraient pas compris, transformé ma chambre en lieu d’exposition tout public et lui donné le nom Show-bedroom est un jeu de mot ironique critiquant le dispositif de discrimination des Show-room, espace privé d’une galerie où seul les clients fortunés ont accès.)

puis Borderline.( A prendre autant dans son sens commun, anglais et psy)

(voir texte sur Showbedroom et Borderline sur mon site http://damienbourdaud.free.fr

Ce que j’ignorais c’est que selon des modalités qui me sont inconnues, certaines associations ont été " achetées " par la Mairie à la même époque alors que je croyais la récupération ultérieure et ne comprenais toujours pas la démotivation générale. Cécile reçut la même proposition individualiste et la refusa, car elle ne voulait pas céder sur le principe de syndication. Depuis, elle n’a toujours pas de galerie.

 

Mon propos est :

Elargissons notre définition de l’acte créatif.

Il n’y aura jamais assez d’artistes.

Permettons au plus de monde de le devenir en travaillant tous ensembles.

Ceux qui pensent le contraire pour des raisons économiques, devraient descendre de leur petit nuage, vous n’imaginez pas le nombre d’artistes reconnus qui m’ont confié être toujours au RMI ou vivant d’un boulot alimentaire ; plus exactement, je n’en connais aucun qui gagne sa vie par son œuvre.

Ceux qui pensent le contraire pour des questions d’égo (peu de place dans la notoriété) demandez-vous ce qui est le plus important : faire ce que vous aimez, ou devenir célèbre. Il y a des chemins plus rapides : 3615 TF1, tapez Star Academy.

 

Cela dit, on ne peut reprocher à un artiste d’avoir un fort égo, pour montrer sa vision du monde, il faut forcément en avoir. Moi qui écris ces lignes, j’en sais quelque chose. Mais faites attention qu’à cet égo ne s’attache pas un -isme, car vous risquez de vous retrouver seule la bise venue…

Apprenez à le domestiquer, regardez-le bien en face et réalisez qu’artiste ou pas, nous sommes tous des égos sur patte. Nous sommes conditionnés ainsi depuis notre prime enfance, par l’évaluation et la concurrence puisque c’est la norme actuelle de notre société. Si vous ne le maîtrisez pas il vous dévorera (vous et les autres autour) si un autre ne vous a pas mangé tout cru avant. Si vous choisissez cette voie-là, comprenez que vous serez toujours dans le conflit.**

 

C’est un travail long, patient et quotidien, qui réclame une attention permanente, car si vous croyez l’avoir perdu c’est qu’il est plus que jamais présent.

 

Je vais vous donner un exemple personnel :

 

Dès que j’ai eu l’idée de la " SILR ", afin qu’il prenne de lui-même la première réservation, j’en ai parlé à mon ami Philou.

 

Philou étais présent dès le début de Showbedroom, je le connaissais mal et avais une vague sympathie pour lui, ce qui était réciproque. Un jour, il me convia à son atelier pour me présenter son œuvre. D’habitude, quand un travail ne m’intéresse pas, je trouve toujours au moins une œuvre à laquelle me raccrocher pour avoir quelques mots d’encouragement ; là, à part une vague sculpture phallique, j’étais consterné, je lui dis, il ne m’en tint pas rigueur et resta un sympathique habitué du lieu.

 

Quand les marchands de biens me virèrent illégalement de Showbedroom (qui est à l’heure actuelle toujours inoccupé), notre sympathie ayant grandi et, comme il se plaît à le dire, étant un fan des lundis soir, il me proposa de quitter son atelier, suspendant ainsi son travail. Grâce à lui nous avons ouvert l’actuel Borderline et réalisé tous ce que nous avons fait. Il est à présent membre actif de l’asso et ne lésine pas sur les tâches ingrates.

 

Quand je commençais à ranger de temps en temps égo, je me rendis compte que je n’avait jamais demandé à Philou son point de vue sur son travail. J'avais seulement appliqué la grille de mes connaissances dont égo m’empêchait de voir l’étroitesse.

 

Il m’expliqua qu’à l’aube de ses quarante ans, il abandonna sa vie de commercial. Qu’il était issu d’un milieu de droite où l’apprentissage de la culture ne faisait pas partie de son éducation. De lui-même il franchit le pas, et patiemment, luttant jour après jour contre son égo, il bascula d’une idée d’enrichissement personnel aux dépens des autres à des idées de solidarité. ( Il me confia plus tard qu’à Show-bedroom, il trouva enfin un milieu qui l’acceptait et acceptait sa mutation)

 

Issu " d’un milieu qui n’a jamais souffert ", il a fait le choix de la précarité pour y gagner sa liberté.

Sans terreau culturel, son œuvre débutante était forcement pauvre de références* mais, trop occupé à admirer ma capacité critique, je n’avais pas vu l’évidence.

 

À présent, après un an et demi de " c’est vraiment nul à chier l’art contemporain " et de confrontation hebdomadaire à cet art contemporain, il a intégré à sa vision les données de ce genre. Et il nous prépare une expo de derrière les fagots à faire pâlir de jalousie un étudiant de 5ème année !

Venez tous voir le nouveau Philou.

 

 

 

*

Lors de mes études aux Beaux-Arts (précédée d’un an de Droit), j’ai effectué deux ans en fac d’histoire de l’art. Prenant toute option proposée, ou en candidat libre en Socio, Psycho et Philo.

Mon idée était de me confronter à l’académisme universitaire ( j’en ai eu pour mon argent, j’y reviendrai dans un texte ultérieur) pour mesurer les différences de transmissions de savoir inter-diciplinaire.

Mais cette expérience m’a fait réaliser autre chose :

 

Je pense encore que les écoles des Beaux-Arts sont de petites utopies, où chacun peut composer son enseignement à la carte (personnellement j’ai goûté à tous les menus jusqu'à l’indigestion).

L’école des Beaux-Arts que j’ai connu fin Latile-Court-Raynaud début Fleck a été une fabuleuse et riche époque de ma vie, et même si j’étais content de la quitter, je n’en garde que de bons souvenirs, contacts et amis.

 

Au passage, vu les bruits qui me reviennent, je ne sais pas si je serais encore content d’y être, mais j’attends de rencontrer son nouveau directeur pour me prononcer en toute connaissance de cause.

 

Quand je parle d’académisme contemporain, je rejoins pour une fois certains propos d’une sociologue de l’art, Nathalie Heinich, qui dans " En finir avec les querelles sur l’art contemporain " distingue l’art contemporain au sens art vivant ou actuel, et art contemporain au sens de genre artistique.

 

Ce genre souvent attaqué par l’extrême-droite entre autre, ignoré ou sous-aidé par la plupart des politiques culturelles, ignoré ou presque par les médias de masse, se bat légitimement pour assurer sa persistance.

De plus, animé d’infinissables querelles internes (qui font la richesse des Beaux-Arts), il doit parfois s’accorder pour ne pas être assimilé à l’art vivant qui ne réutilise que peu de références ou des concepts passés de mode.

De son coté, animé par les mêmes guéguerre interne le plus gros du milieu de l’ " art contemporain-vivant ou actuel " riche en vie associative et alternative se prive de médium, de façon de penser le monde et d’apport culturelle essentiel par ses préjugé sur l’ " art contemporain-le genre ".

A son tour, pour protéger sa visibilité et palier au déficit de ne pas être rentable politiquement, il se rassemble de son coté en opposition à ce dernier, prolongeant la division.

Toute la difficulté, dans ces divisions internes et manichéennes, vous m’avez compris est d’en déterminer la limite, borderline…

 

 

On pense bien sûr que le public ignare n’est surtout pas celui qui pourra clarifier l’affaire (voir texte Cipaclair sur mon site) et quand on à la possibilité de partager la culture car des budgets y sont clairement attribués, on s’empresse de détourner ça à des fins personnelles… (J’y reviendrai aussi ultérieurement)

 

Cette distance avec le public s’applique également dans les modes de communications :

Une des raisons pour lesquelles Borderline ne fonctionne que par bouche à oreille et spaming (en dehors de notre clandestinité et du choix d’attribuer l’argent des fly aux artiste plutôt que de jouer au " tu a vu, mon fly est plus gros que le tien ") est une volonté anti-discriminatoire.

Faite une expérience, prenez un fly art contemporain. Posez-le par terre dans la rue ; quand vous en aurez marre d’attendre que quelqu’un le ramasse (si aucune personne déjà initié ne passe) vous le tendez directement et attendez les réactions. Les codes graphique utilisés sont une barrière énorme : prendriez-vous une affichette de la  " Boule Nantaise " ?

 

Nous essayons d’ouvrir plein de portes d’accès, colporté par le bar, les soirée érotiques, l’ambiance, le projet... quand je prends du pain j’invite la boulangère, à Carrouf j’invite la caissière, quand je bosse à la SNCF j’invite les cheminots… et chacun des membres actifs fait de même. À Borderline, venez faire un sondage, vous trouverez tout le monde, du clodo au chef d’entreprise.

 

Le terme Académisme contemporain,

décrit ce mouvement perpétuel pour définir ce qu’est l’art contemporain et sa lutte pour sa transmission.

Que ce soit par les Beaux-Arts , les FRAC , Centres d’art, tout autres professionnels et médias de l’art.

Cette définition implique principalement :

la capacité à intervenir en fonction de l’interprétation des références précédentes

la pertinence de la mise en forme et de la présentation de la sublimation de ces références .

Ce n’est pas une mauvaise chose en soit mais il faut voir cette période en ce qu’elle est vraiment : un académisme de survie et de défense mais un académisme quand même.

Def. Petit Robert :

Académie :

1.société de gens de lettres, savants, artistes.

2.Ecole où l’on enseigne un art.

3.Circonscription° de l’enseignement

°(Circonscrire : enfermer dans des limites)

Académisme :

Observation étroite des traditions académique.

Contemporain :

Du temps actuel.

 

Un exemple concret :

La plupart des étudiants en fac d’histoires des arts et d’archéologie(" des arts " car on étudiait les arts pour comprendre l’histoire) passent à côté d’un nombre considérable d’éléments de compréhension, en étant hermétiques à l’art contemporain, car ils ne comprennent pas les mécanismes de l’art en train de se faire, et tel des critiques borgnes, ne voient les œuvres qu’en 2D et usées par le temps ; leur interprétation est presque toujours fausse.

Une anecdote croustillante :

" la Leçon de Musique " de Vermeer présentée pendant une demi-heure par la prof (suivit scrupuleusement par des grattes-papiers automates) comme une scène religieuse à cause du tableau derrière la pianiste qui, disait-elle, était une scène de piété.

Alors qu’il s’agit de l’œuvre d’un contemporain de Vermeer représentant une scène d’entremetteuse ! La métaphore étant que la pianiste branle le prof en échange des leçons (ça ne vous rappelle pas un film ?)

Ces étudiants se retrouveront un jour responsables culturels…

 

Dans l’autre sens, n’y étant pas obligé, l’étudiant Beaux-Arts lambda se contrefout de l’histoire de l’art.

Chance encore s’il remonte aux année 60. Il n’a aucune conscience de la contemporanéité et la complexité de mecs comme Vermeer, Piero Della Francesca, Klimt, ou il ne voit toujours que la surface et pas les sens caché (ou la nana toute nue sous sa robe). Ni que s’il peut s’affirmer artiste il le doit entre autre à Rembrandt…

Toute leur connaissance se basant essentiellement sur l’académisme contemporain, c’est à dire grosso modo de 60 à maintenant, ils font des œuvres creuses de sens (dans l’académisme dans lesquels elles s’inscrivent) car ils se confrontent à des œuvres dont ils ignorent leurs références.

Sans parler de l’état des collections des FRAC, car plus aucun ne sait fabriquer une œuvre basé sur l’expérience des erreurs passées. Sans aller jusqu’à faire des fresques qui tiennent deux mille ans, mes amis, faites au moins l’effort pour les personnes qui vous soutiennent en vous achetant, que vos œuvre durent plus de dix ans.

(Pour ceux dont la dégradation ou l’usure ne fait pas partie de l’œuvre, bien sûr)

 

 

*Bis

Étudiant, j’avais monté, sous l’aval de Robert Fleck, une médiation-gardiennage des 2 galeries de l’école par les étudiants, afin qu’en plus de se faire des petits sous, ils exercent leur esprit critique, s’entraînent à l’introduction à l’art contemporain et que l’école fasse enfin un vrai travail de médiation au quotidien.

Pour savoir qui reprendre, j’envoyais une amie jouer au profane, et si l’accueil se résumait à un nez dans un bouquin et une fuite perpétuelle devant les questions de la profane, je ne le reprenait pas. En deux ans, je n’ai pratiquement repris personne. J’espère que les choses ont changé depuis…

 

*tierce

Ce qui me réjoui et me redonne de l’espoir est notre action collective au sein de la FRAAP 

( Fédération des Réseaux et Associations d’Artistes Plasticiens)

http://www.fraap.org :

Les artistes de l’art vivant et les académistes contemporains luttent ensemble, malgré le malentendu sur la double définition de l’art contemporain, pour leurs droits, leur statut et leur liberté de création.

La division voulue ou inconsciente entretenue par les pouvoirs publics ne marche plus.

 

 

**

Ma volonté, avec mon travail général,

est d’amener les gens à se poser des questions sur les limites sociales et leurs limites personnelles

(par eux-mêmes sans être une autorité pour eux par l’émission d’un point de vue égocentré).

Ma volonté avec Show-bedroom,

est de créer un espace de liberté et de tolérance totale sans conflit.

Ma volonté avec Borderline,

est de mettre en application le concept de Showbedroom en sortant du seul point de vue de égo, en soumettant chacun de mes projets à la décision et l’opinion de chacun des 15 membres actifs de l’association

(chiffre en continuelle progression)

et en faisant de même pour chacun de leur projet.

 

 

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.

 

Damien Bourdaud

 

Borderline Expérience to be continued

 

Le Projet Love n'existe pas.

 

 

Appel diffusé avec le textes:

Nous ouvrons une salle d’intervention libre sur réservation.(SILR)

 

Sur le principe des scènes ouvertes, en première partie de l’invité du lundi, ceux et celles qui le souhaitent peuvent intervenir en toute liberté.

Ils/elles n’ont pas besoin de nous montrer un book, ni de nous présenter leur projet (sauf s’ils/elles veulent notre critique).

 

Ouverte à tous :

étudiant(e) Beaux-Arts, artiste maudit(e), peintre du dimanche, amateur(ice)-pro, fantaisiste, fou / folle, one man ou woman show, strip-teaseur(euse), poète des rues, lecteur / lectrice privé(e), déclarateur(trice) publique, magicien(ne), imposteur(trice), bipolaire, rêveur / rêveuse, énervé(e), baladin(euse), journaliste indépendant, fainéant(e), associations, fanzine, obsédé(e),

 

L’intervenant(e) aura les boissons à discrétion, bénéficiera au même titre que les autres d’une home page présentant son travail sur notre site (signalée par "intervenant(e) à la SILR"), sera hébergé(e) la durée nécessaire et bénéficiera évidemment des outils du centre de ressource.

Nous ne pouvons pas nous engager financièrement à lui attribuer une bourse de 30 euros et à payer son déplacement, alors c’est vous amis adhérents qui remplirez le chapeau à volonté.

 

Si vous êtes intéressé par la SILR, lisez tous les textes explicatifs, règlement et mode d’emploi de

http://borderlineweb.free.fr

avant de me contacter à

showbedroom@free.fr

 

                                                              

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